compagnie gambit
« Le rôle de l’artiste, pour moi, est de mettre le doigt sur ce qui nous questionne et/ou là où ça fait mal. Ce que je cherche c’est susciter, solliciter des gens, créer un trouble,... » D. Guilhaudin.
« Plus je pose des règles et des limites, plus mon champ de libertés s'ouvre"


DOMINIQUE GUILHAUDIN, CHOREGRAPHE
Après des études de psychologie, elle se passionne pour le travail autour de la motricité et l'explore à partir de la danse. Elle créée la cie gambit en 97.
Dominique Guilhaudin est une femme, 1m56, 48 kg, brune, type européen… chorégraphe.
Danseuse ? « AH NON ! Jamais j’ai trop de chose à dire, je n’aurais pas pu être « porte parole » d’un autre ! »
Des références ? La table verte de kurt JOSS car politique, Le concept de l’Art contemporain : la foret de Piet Mondrian, La symbolique de l’oeuvre, beaucoup de photographes ; des chorégraphes et des univers qui lui parlent comme Maguy Marin, Pina Bausch.
Elle est très marquée par les univers publicitaire et visuel. D’ailleurs quand elle parle de sa prochaine création c’est avant tout en terme d’espace, lignes, volumes….et pose son univers sur papier, maquettes.
Elle nous emmène dans un univers chorégraphique souvent graphique. Elle choisit régulièrement le corps masculin comme medium de son langage chorégraphique, un corps qu’elle met à l’épreuve, teste, détourne comme une revanche de son corps de « petite femme ».
Si son langage passe par le graphique, dans ses pièces c’est de fond et non de forme qu’il est question. Elle choisit des interprètes plus que des danseurs même si pour elle la technique est essentielle pour pouvoir justement aller ailleurs, dans le sensible. Elle « partage » plusieurs interprètes avec Nasser Martin Gousset, Josef Nadj, Angelin Preljocaj, Alain Platel, Anne teresa de Keersmeker.
Elle prend ses interprètes ‘comme ils sont ‘ et voudrait qu’ils soient sur scène habillés comme à la ville, sans costume sauf quand elle l’utilise comme contrainte gestuelle. Si le nu s’impose, elle ne s’empêche rien mais il est actuellement un outil, non un questionnement moteur.
Ses pièces naissent par le truchement de son imaginaire, qu’elle exploite plus qu’elle ne le recherche, et sont sa régurgitation de faits de société, d’évènements forts, « le plateau est un terrain de jeu à l’image de la vie ; ni lisse ni rassurant »(Pina Bausch) … un regard de femme parfois critique voire acerbe mais non dénué d’humour !